10 idées reçues sur l’alimentation crue vivante

L’alimentation crue vivante – également appelée « raw food » – suscite beaucoup d’interrogations et soulève parfois la curiosité.
Entre les enthousiastes qui la recommandent pour ses bienfaits sur la santé et ceux qui la jugent restrictive,
il existe plusieurs idées reçues qui méritent d’être démystifiées.
Dans cet article, nous abordons 10 idées reçues parmi les plus répandues sur l’alimentation crue vivante,
afin d’y voir plus clair.

1. « L’alimentation crue est monotone »

Idée reçue : Certains pensent que manger cru se limite à consommer des salades et quelques fruits par-ci par-là,
ce qui donnerait une impression de manque de variété.

Réalité :

• L’alimentation crue ne se limite pas à croquer des crudités : vous pouvez préparer des smoothies, des soupes crues, des sauces, des tartares, des crackers à base de graines germées, des desserts gourmands, et bien plus encore.
• Les adeptes de la raw food utilisent des techniques comme la déshydratation, la germination, la fermentation ou la marinade pour varier les goûts et les textures.
• Il existe une multitude de légumes, de fruits exotiques, de graines et de superaliments qui permettent de créer des repas très diversifiés.

2. « Manger cru ne fournit pas assez de protéines »

Idée reçue : L’un des mythes les plus répandus est que l’on ne peut pas atteindre ses besoins protéiques sans consommer de viandes ou de produits animaux cuits.

Réalité :

• De nombreuses sources végétales de protéines (graines de chia, de tournesol, de courge, chanvre, spiruline, etc.) sont totalement compatibles avec l’alimentation crue.
• Les légumineuses peuvent être germées puis consommées crues (lentilles, pois chiches, haricots mungo) et elles fournissent des acides aminés essentiels.
• Les graines germées et les algues sont d’excellentes sources de protéines, souvent plus riches en nutriments que leurs versions cuites ou transformées.

3. « L’alimentation crue n’est pas adaptée aux climats froids »

Idée reçue : Beaucoup estiment qu’il est impossible de suivre ce mode alimentaire lorsqu’il fait froid, notamment l’hiver, car on aurait besoin de plats chauds pour se réchauffer.

Réalité :

• Il n’est pas nécessaire de manger glacé ou à température ambiante pour rester dans une alimentation crue.
  Un léger chauffage (en dessous de 42-45 °C) permet de déguster des boissons ou soupes tièdes tout en
  restant dans le « cru ».
• Les épices chaudes (gingembre, curcuma, cannelle, piment, etc.) peuvent également être utilisées pour apporter une sensation de chaleur tout en respectant les principes de l’alimentation vivante.
• De nombreuses recettes crues à base de légumes de saison (chou, carotte, courge crue râpée, par exemple) peuvent apporter un sentiment de réconfort en hiver.

4. « La cuisine crue n’est pas gourmande »

Idée reçue : On imagine souvent que la raw food se limite à des plats fades, strictement « healthy » et peu savoureux.

Réalité :

• L’alimentation crue vivante offre une palette gustative particulièrement riche.
  Les saveurs des ingrédients sont souvent plus intenses car ils ne sont pas altérés par la cuisson.
• Les sauces, marinades, herbes fraîches et épices jouent un rôle majeur dans la transformation
  du goût et de la texture des aliments.
• Les desserts crus (à base de noix, de cacao cru, de fruits secs ou frais) sont souvent très gourmands et peuvent rivaliser avec les pâtisseries traditionnelles.

5. « Consommer cru, c’est plus risqué pour la santé »

Idée reçue : Certains pensent que l’on augmente le risque d’intoxication alimentaire en ne cuisant pas les aliments.

Réalité :

• Les risques d’intoxication existent si l’on manipule mal les aliments, cuits ou crus.
  Des règles d’hygiène de base – comme bien laver et conserver correctement les produits –
  sont indispensables.
• De nombreux végétaux, fruits et graines peuvent être consommés en toute sécurité lorsqu’ils sont frais et manipulés avec soin.
• Le fait de cuire n’élimine pas automatiquement tous les risques ; c’est la qualité et la fraîcheur des ingrédients qui importent le plus.

6. « La préparation des plats crus prend trop de temps »

Idée reçue : Entre les marinades, la germination, la déshydratation ou la découpe de fruits et légumes, on imagine une alimentation trop contraignante.

Réalité :

• Bien qu’il soit vrai que la germination ou la déshydratation demandent une planification,
  de nombreuses recettes crues se préparent en quelques minutes, comme un smoothie ou une salade variée.
• Il suffit souvent de s’organiser : mettre des graines à germer la veille, lancer une déshydratation de crackers le weekend, etc.
• Au final, on peut gagner du temps en cuisine, car on évite la partie « cuisson » au sens traditionnel (qui peut prendre plusieurs dizaines de minutes).

7. « L’alimentation crue est forcément vegan »

Idée reçue : On associe souvent l’alimentation crue vivante au véganisme, considérant qu’il est impossible de consommer des aliments d’origine animale crus.

Réalité :

• Bien que la majorité des adeptes du raw food soient végans ou végétariens,
  il est possible d’intégrer des aliments d’origine animale crus (poisson cru – comme dans les sushis, jaune d’œuf cru de qualité, miel cru, etc.) si cela correspond à votre éthique et à votre tolérance alimentaire.
• L’important est d’insister sur la fraîcheur et la qualité irréprochable des produits d’origine animale pour éviter tout risque de contamination.

8. « On ne peut pas faire de sport en mangeant cru »

Idée reçue : On suppose que cette alimentation est trop légère et ne permettrait pas de soutenir un effort sportif régulier ou intense.

Réalité :

• Les athlètes véganes crus existent : ils prouvent que l’on peut très bien développer sa force,
  son endurance et sa masse musculaire avec une alimentation crue équilibrée et adaptée.
• Les fruits secs, oléagineux, graines germées, superaliments (spiruline, chlorella, maca, etc.)
  sont d’excellentes sources d’énergie et de nutriments, adaptés aux besoins des sportifs.
• Comme pour n’importe quel régime, l’équilibre et la diversité sont essentiels afin d’apporter
  suffisamment de calories et de protéines à l’organisme.

9. « L’alimentation crue est trop coûteuse »

Idée reçue : Certains estiment que pour manger cru, il faut s’approvisionner uniquement en produits bios, exotiques ou de niche, ce qui reviendrait cher.

Réalité :

• Acheter local et de saison permet de réduire considérablement les coûts.
  Les fruits et légumes frais sont souvent moins chers que des plats transformés ou des produits industriels.
• Les graines à germer sont peu onéreuses et permettent d’obtenir un apport nutritionnel de qualité pour quelques centimes.
• Il est vrai que certains superaliments (spiruline, cacao cru, baies d’açaï, etc.) peuvent être onéreux, mais ils restent facultatifs. L’essentiel d’une alimentation crue repose sur des fruits, légumes, graines et noix accessibles.

10. « C’est difficile à concilier avec la vie sociale »

Idée reçue : Lorsque l’on suit un régime cru, on imagine qu’il devient compliqué d’aller au restaurant
ou d’accepter une invitation chez des amis.

Réalité :

• Il est vrai que l’alimentation crue vivante n’est pas encore la norme, mais de plus en plus de restaurants proposent des options végétariennes et crues.
• Lorsque vous êtes invité(e), il suffit généralement de prévenir à l’avance de vos préférences, ou d’apporter une contribution sous forme d’un plat cru à partager.
• La flexibilité est de mise : certaines personnes adoptent une alimentation crue à 80-90 % et s’autorisent des écarts en fonction des circonstances sociales.