Mycose et naturopathie

Les mycoses sont des infections dues à la prolifération excessive de levures et de champignons dans l’organisme. Bien que notre corps héberge naturellement de nombreux microorganismes bénéfiques, un déséquilibre peut entraîner des troubles incommodants, voire douloureux. En tant que naturopathe, l’approche holistique permet de soutenir le corps en rétablissant son équilibre naturel et en prévenant les récidives. Parmi les solutions proposées, l’utilisation de prébiotiques et d’antifongiques naturels est au cœur d’une stratégie durable.

Comprendre la mycose : prolifération des levures et champignons

Qu’est-ce qu’une mycose ?

Les mycoses sont des infections causées par des levures, dont le type le plus fréquent est la Candida albicans. Ces champignons vivent naturellement sur la peau, dans la bouche, le tube digestif, ou les voies génitales, sans provoquer de symptômes particuliers. Cependant, certaines conditions peuvent créer un terrain propice à leur prolifération, ce qui conduit à des mycoses cutanées, vaginales, ou digestives.

Causes fréquentes des mycoses

Les déséquilibres menant à des mycoses peuvent être causés par :

• Une alimentation trop sucrée : Les levures se nourrissent principalement de sucre, leur présence excessive favorise leur développement. ( voir mon article sur les sucres)
• Un déséquilibre du microbiote : Parfois induit par des antibiotiques ou d’autres traitements médicaux qui détruisent les bonnes bactéries.
• Un affaiblissement du système immunitaire : Le corps devient alors moins apte à contrôler la prolifération des levures.
• Des facteurs hormonaux : Les fluctuations hormonales, comme pendant les cycles menstruels ou la grossesse, peuvent créer des déséquilibres.

Le rôle des prébiotiques et des antifongiques naturels

Pour soutenir le corps de manière naturelle, un naturopathe conseille des approches douces mais efficaces pour réduire l’infection fongique tout en renforçant le système immunitaire.

Les prébiotiques : nourrir les bonnes bactéries

Les prébiotiques jouent un rôle central dans la prévention des mycoses. En favorisant la croissance des bonnes bactéries dans le microbiote, ils contribuent à maintenir un équilibre sain. Les bonnes bactéries occupent l’espace, rendant plus difficile l’installation des levures pathogènes.

Quelques prébiotiques efficaces

• Inuline : Ce prébiotique naturel se trouve dans les racines de chicorée, l’ail et l’oignon. Il est essentiel pour la croissance des bactéries bénéfiques du microbiote.
• Fibres solubles : Les fibres présentes dans les bananes, les artichauts et les asperges favorisent un bon transit intestinal, essentiel pour évacuer les toxines.
• FOS (fructo-oligosaccharides) : Ces fibres spécifiques aident à maintenir un bon environnement intestinal, propice à la santé digestive.

Les antifongiques naturels : réduire la prolifération fongique

Les antifongiques naturels, quant à eux, agissent en ciblant directement les levures et les champignons pathogènes. Ces solutions d’origine végétale ont des propriétés puissantes mais douces, permettant de traiter la mycose sans affecter négativement le microbiote sain.

Plantes et huiles essentielles antifongiques

• L’ail : Ce légume contient de l’allicine, une substance antifongique efficace contre la Candida albicans. L’ail peut être consommé cru ou sous forme de supplément.
• L’huile de coco : Riche en acide laurique et caprylique, l’huile de coco aide à limiter la croissance des champignons dans le système digestif et sur la peau.
• L’huile essentielle d’arbre à thé : Appliquée en petite quantité et diluée, elle est efficace contre les mycoses cutanées grâce à ses propriétés antibactériennes et antifongiques.
• Le Pau d’Arco (ou Lapacho) : Cette écorce, utilisée en infusion, possède des propriétés antifongiques reconnues, idéale pour les infections récidivantes.

L’alimentation : pilier de prévention et de guérison

Un autre axe d’approche naturopathique repose sur une alimentation anti-mycosique. En limitant certains aliments, il est possible de diminuer l’apport en nutriments pour les levures.

Les aliments à éviter

Certains aliments favorisent la prolifération des levures et doivent être réduits voire évités en cas de mycose :

• Sucres raffinés, farines et aliments sucrés : Le sucre est le principal carburant des champignons comme Candida.
• Aliments fermentés : Bien qu’ils soient bénéfiques en général, les aliments fermentés peuvent exacerber les mycoses dans certains cas.
• Produits laitiers : Ils peuvent provoquer une inflammation dans le système digestif, un terrain favorable à la prolifération des champignons.

Les aliments à privilégier

• Légumes : Les légumes verts, comme les brocolis et les épinards, sont alcalinisants et riches en fibres.
• Protéines : Les protéines d’origine végétale aident à stabiliser la glycémie et réduire l’inflammation.
• Graines de lin : Riche en fibres et en oméga-3, elles contribuent à un bon transit intestinal et renforcent les défenses immunitaires.

Renforcer le système immunitaire : une approche préventive

Un système immunitaire fort est le meilleur allié contre les mycoses. Le naturopathe propose des solutions naturelles pour renforcer les défenses de l’organisme et éviter les récidives.

Les plantes immuno-stimulantes

• Échinacée : Elle est connue pour ses effets bénéfiques sur les défenses naturelles et est idéale en prévention.
• Astragale : Cette plante renforce le système immunitaire tout en apportant un effet tonifiant.
• Ginseng : En plus de ses effets énergisants, le ginseng soutient la réponse immunitaire et protège l’organisme contre les infections.

La gestion du stress

Le stress est un facteur aggravant dans les mycoses, car il affaiblit le système immunitaire et perturbe le microbiote intestinal. La pratique de techniques de relaxation comme le yoga, la méditation, ou encore la respiration profonde peut être d’une aide précieuse.

Prévenir les mycoses par une hygiène de vie

Une hygiène de vie adaptée reste cruciale pour éviter la réapparition des mycoses.

• Éviter l’humidité : Les champignons se développent facilement dans des environnements humides. Une bonne hygiène des zones corporelles sensibles est donc indispensable.
• Porter des vêtements amples : Les vêtements serrés, surtout en matières synthétiques, favorisent l’humidité et la chaleur, des conditions propices aux levures.
• Privilégier les produits naturels : Certaines substances chimiques dans les savons ou les déodorants peuvent altérer le microbiote cutané.